Je ne suis pas nostalgique

Je ne suis pas nostalgique, impression de Maman rookie, blog maman

Une des occupations préférées du Niño, c’est de regarder les albums photos que j’ai constitués depuis sa naissance. Pour l’instant il y en a trois, des albums à pochettes tout bêtes. Sur la première page de l’album numéro 1, il y a la dernière photo de moi avec mon gros ventre puis la toute première du Niño, à quelques heures de vie, avec son petit bonnet rayé bleu et blanc et ses jolis yeux en amande.

Quand on regarde ces photos et qu’on les commente tous les deux ou tous les trois, les souvenirs remontent. Je me rappelle bien de ma dernière journée de femme enceinte et je me dis toujours « en prenant cette photo, je ne savais pas que je serai mère le lendemain ». Je me rappelle bien des premiers moments à trois et de la conscience d’être une famille, de son visage étonnamment reposé, de mon sentiment d’avoir fini un long voyage de 9 mois mais d’en commencer un qui durerait toute la vie. Si je me concentre, je crois que je peux retrouver son odeur presque animale de nourrisson. En fermant les yeux, je me rappelle du lever du jour sur les montagnes de Barcelone ce matin de janvier.

Puis on tourne les pages… Oh, là, tu dormais après la tétée ! Tiens, tu as commencé à sourire ici. Ah, sur celle-ci tu pleures, mais je ne me rappelle plus pourquoi ! Là tu avais tes premières dents. La première compote de poires… le quatre pattes… ici tu tenais assis…le premier jour à la crèche…les premiers pas…

Je n’ai pas vraiment besoin d’album photo pour m’émerveiller du temps qui passe et des étapes que le Niño franchit chaque jour. Quand je regarde en arrière, j’ai l’impression que tout est passé en avance rapide mais si j’ai parfois eu envie d’appuyer sur pause pour fixer un instant fugace, jamais je n’ai eu envie de remonter le temps. Mon tout petit bébé était aussi incroyable que le bébé de 6 mois qui tenait assis, que le bébé de presqu’un an qui grignotait son premier quignon de pain et que le petit garçon de deux ans qui chantait « bateau sur l’eau ».

Je ne suis pas nostalgique. Je me souviens de tout, je garde tout, mais j’ai surtout les yeux grands ouverts sur le présent, sur l’enfant qu’il est, la petite personne qu’il devient en observant, en questionnant, en essayant, en se lançant seul. Nous deux à ses côtés.

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