Comment j’ai surmonté les pleurs de décharge

Pleurs de décharge, pleurs du soir…peu importe comment on les appelle, ce qui compte c’est le résultat, un moment un peu angoissant pour les jeunes parents ! Ces pleurs durent quelques semaines chez les bébés de 4 à 5 semaines jusqu’à l’âge de trois mois environ.

Vous connaissez ? Le scénario : entre 18h et 21h, le tout petit se met à pleurer très très fort sans que rien ne puisse le calmer. On se demande bien ce qu’il lui arrive : il vient de manger, il est propre, n’a ni chaud ni froid….mais que se passe-t-il ?

Les spécialistes s’accordent à peu près unanimement : un bébé accumule énormément d’informations tout au long de la journée et au moment de se coucher, il est tendu, dépassé par la fatigue. Il a besoin de pleurer pour se décharger de ses émotions. Normal, non ? J’avoue, moi je ne suis plus un nourrisson mais de temps en temps quand je suis stressée, je pleure un bon coup et ça va mieux !

Que faire pour accompagner ces pleurs ?

Je dis bien « accompagner » les pleurs, comme le conseille Aletha Solers dans « Mon bébé comprend tout », et non pas les empêcher, car ce serait impossible, d’une part et d’autre part nocif de brider ce moment de relâchement des tensions chez votre petit. Précision très importante, accompagner les pleurs ce n’est pas du tout pareil que « laisser pleurer », chose que je n’aime pas. Du tout. Laisser pleurer, c’est mettre le bébé dans son lit et fermer la porte de sa chambre.

Voici une méthode possible :

  1. Assurez-vous que la crise de pleurs correspond bien à de la décharge, vérifiez qu’il n’a ni faim ni besoin d’être changé, etc. Vous identifierez rapidement ces pleurs (ils ne sonnent pas pareil que ceux pour dire « j’ai faim » !)
  2. Isolez-vous dans une pièce obscure avec lui. Il faut absolument limiter les distractions, qui ne feraient qu’ajouter à sa fatigue.
  3. Tenez le tout contre vous, comme s’il était debout, en le maintenant de manière à ce qu’il ne se fasse pas mal au cas où ses mouvements soient désordonnés.
  4. Adoptez une voix rassurante, très calme et dites-lui « je sais que tu es fatigué, que la journée a été longue. Pleure si ça te fait du bien. Moi je reste avec toi ». A répéter si besoin.
  5. Ne faites rien d’autre : pas de tétine, de bercement, de chanson, de tétée, de biberon…rien !
  6. Restez calme et patientez 10, 20, 40 minutes s’il le faut. Quand l’enfant se calmera seul, il s’endormira très bien, épuisé mais apaisé.

Un conseil : c’est le parent le plus zen qui doit accompagner le bébé pendant ses pleurs de décharge. Vous pouvez aussi vous relayer. Ce n’est pas un moment facile, mais il faut apprendre à passer l’orage. Quand on commence à voir les gros nuages noirs, on est presque content que ça pète enfin !

El Bébécito a eu des pleurs de décharges pendant un mois, presque tous les soirs, à partir d’un mois. Très vite je les ai identifiés et avec cette méthode nous n’avons pas été désemparés ni angoissés. Bon, ce n’est pas une partie de plaisir non plus ! Mais c’est parfois un passage nécessaire pour les petits.

Du côté des parents, il faut bien se mettre en tête qu’accompagner ses pleurs au lieu de les empêcher (ce qui serait très dur de toute façon) est la meilleure solution. J’avais lu un témoignage de maman qui me paraissait une analogie très juste. Elle disait en somme qu’accompagner les pleurs du bébé, c’était comme si vous même étiez en proie à un gros cafard : vous n’avez pas envie qu’on vous laisse pleurer toute seule dans votre coin, mais vous n’avez pas non plus envie qu’on essaie de vous distraire à tout prix du style « eh, arrête de pleurer, regarde mon nouveau téléphone ! » Non, vous avez envie qu’on vous prenne dans les bras, qu’on vous écoute et qu’on vous dise que tout va bien aller.

Everything’s gonna be alright. Normalement les pleurs de décharge cessent tout seuls vers l’âge de trois mois. 😉

Et vous ? Comment gérez-vous ces pleurs ? Avec calme ou ça vous est arrivé de pleurer à l’unisson ? 

2 Comments

  • Mlleourse dit :

    Superbe article, j’ai découvert ce « tricks » avec ma fille (2ans) et ses violentes crises de rage. Au fil de mes lectures et grâce à I. Filliozat, j’ai appris à accompagner ses crises et depuis les choses sont plus faciles, je tolère mieux, et me sens moins démunie. J’ai adopté le même comportement avec mon deuxième, dès que j’ai pu identifier les fameux pleurs, vers 2 semaines de vie… eh bien du coup, c’est magique. Ça lui permet de dormir plusieurs heures d’affilée. Ça, plus le portage sont des armes assez redoutables contre l’épuisement. C’est plutôt la grande qui nous épuise avec son énergie (d’un bambin BIEN épanoui XD). Voilà comment on survit haha!

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