Yoga et maternité : mon expérience

Yoga et maternité, comment le yoga accompagne les étapes de la vie. Blog maman, maman rookie

Le yoga. Cela fait 8 ans que j’ai découvert cette discipline et que je pratique, avec des pauses plus ou moins longues. J’ai enchainé les asanas sur les tapis avant même d’imaginer être mère, puis pendant la grossesse et enfin après la naissance de mon fils. Asseyez-vous en position du lotus, je vous raconte !

Au commencement

Je n’ai jamais été une grande sportive. Petite et adolescente, j’ai toujours préféré la poterie ou le théâtre. « Sport collectif » ne faisait vraiment pas partie de mon vocabulaire. Plus tard, je me suis souvent inscrite à des salles de sport mais ne parvenais pas à tenir ma motivation sur le long terme. Qui ne s’est jamais ennuyé.e sur un vélo elliptique me laisse un commentaire pour m’expliquer son secret ! Toutefois, les injonctions du type « manger bouger » étant fortes, je me suis efforcée de trouver une activité qui réponde à la fois à un besoin de se dépenser et à la nécessité de se ménager une parenthèse dans le quotidien. Chez moi c’est donc le yoga.

J’y suis arrivée en faisant un détour par le pilates et par l’achat d’un livre pour faire du yoga à la maison. Comme beaucoup, j’ai du mal à me motiver lorsque je suis en totale autonomie. C’est ainsi que j’ai commencé à pratiquer avec l’Association Rennaise d’Ashtanga Yoga à Rennes en 2009.

L’acquisition des bases et le risque de s’ennuyer

Les piliers de cette équipe ont été formés à partir des années 70 par K. Pattabhi-Joïs, le fondateur de l’ashtanga yoga. Ce yoga a pour particularité d’enchainer les postures dans un ordre immuable et d’être reliées par un mouvement appelé vinyasa. Cet article n’a pas pour but de présenter  toutes les sortes de yoga, d’ailleurs je n’en aurais pas la capacité. Je vous invite à faire vos recherches ! Ce qu’il faut retenir : l’ashtanga est un yoga dynamique, très différent des images que l’on se fait traditionnellement du yoga : pas question de rester dans une position du lotus en chantant des om sans bouger. Au yoga ashtanga, on ne s’arrête jamais et on transpire ! La formation était rigoureuse et la pédagogie très présente : les professeurs utilisaient les termes sanscrits et nous expliquaient toutes les composantes du yoga (drishti, banda, ujjayi, etc). Bémol : les séries de posture étaient toujours les mêmes et les ajustements des professeurs un peu douloureux. Au terme d’une année, j’ai arrêté les cours car je partais travailler en Allemagne.

Barcelommmm shanti shanti shanti

En 2014, j’ai eu envie de refaire du yoga à Barcelone : je passais chaque jour devant un centre flambant neuf sur le Passeig Sant Joan. Mon abonnement à la salle de sport touchant à sa fin, je me suis inscrite pour deux cours par semaine chez Yogaia. Le yoga qui y est pratiqué est le dharma yoga : un hatha yoga qui fait la part belle aux exercices de respiration et au chant. La salle était magnifique : ambiance post industrielle avec hauts plafonds, murs blancs et parquet, sans oublier le jardin intérieur. Ce n’est peut-être pas très yogique, mais le décor compte ! Nous étions souvent (très) nombreux aux cours, avec des niveaux hétérogènes, ce qui peut motiver comme un peu décourager… Eh oui, les gens ultra souples qui s’entrainent avant le cours et réussissent des asanas acrobatiques comme s’ils avaient fait ça toute leur vie alors que toi tu peines à toucher par terre avec tes doigts… Encore une fois, ce n’est peut-être pas très yogique mais ça énerve ! 😉 Lorsque j’ai appris ma grossesse, j’ai prévenu les profs qui m’ont indiqué quelles postures modifier voire ne pas faire du tout. En effet, les torsions et les inversions ne sont pas recommandées lorsqu’on est enceinte.

Ventre rond et mantra de la mère

A 5 mois de grossesse, j’ai changé de crèmerie et ai commencé à suivre un cours de yoga prénatal chez Somriure. Au premier cours, Uxoa, la prof, nous a demandé si nous avions déjà fait du yoga. Quand j’ai dit que j’en avais fait pendant le premier trimestre, elle m’a dit qu’il était plus sage d’éviter. A vous de vous assurer auprès de professionnels que vous ne prenez pas de risque. Le yoga prénatal est très différent des yogas que je connaissais. Une fois par semaine en fin de journée, ce cours était une bulle de calme : on ne recherche pas la performance en yoga et dans sa version prénatale encore moins, juste le bien-être et la détente physique et mentale. Etirements, chants et relaxation m’ont aidée à être sereine. Je ne pense pas que le cours m’ait aidée pour l’accouchement, mais il m’a permis de relâcher la pression pendant la grossesse, ce qui joue certainement le jour J ! Je garde une chose précieuse de ce cours, le mantra « ma ». C’est celui de la mère : la version chantée par Guru Ganesha Singh avec Snatam Kaur me donnait des frissons. Je l’écoute encore avec mon Niño, on l’appelle «  la chanson des mamans et des enfants ».

Paris ou le yoga comme moment à soi

Jusqu’aux deux ans du Niño, je n’ai pas repris d’activité sportive ou culturelle. J’en avais certainement l’envie mais pas le temps, a fortiori lorsque j’allaitais. Depuis le début de l’année et notre installation en France, je me suis remise à pratiquer dans un centre d’arts martiaux. Maintenant que le Niño va chez l’assistante maternelle, j’ai le temps de faire des choses rien que pour moi. N’être responsable que de soi pendant cette heure est une des raisons pour lesquelles je suis heureuse d’avoir repris le yoga. La professeur, Dina, enseigne un yoga ashtanga adapté au niveau de chacun et nous fait travailler sur la respiration. Il y a aussi une dimension spirituelle tout à fait accessible : elle chante le mantra de paix, nous chantons des om et elle nous incite toujours à dédier la pratique à une personne ou à une intention. Parfois je dédie la pratique à mon fils. Comme quoi, même pendant ces moments où je suis avec moi-même, il n’est jamais loin ! D’ailleurs il a aussi son petit tapis et il s’essaie à la salutation au soleil. A deux ans et demi on est très fort en chien tête en bas. Peut-être un futur yogini ?

Namaste ! Et vous, connaissez-vous le yoga ? Quelle autre discipline avez-vous choisie ?

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