Sleep training : faut-il apprendre à dormir aux enfants ?

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C’est une question qui divise les parents et les professionnels. En voulant que nos enfants fassent des nuits complètes, nous plaquons des réalités d’adultes sur des petits êtres encore immatures sur bien des points. Toutefois, la privation de sommeil pendant plusieurs mois peut très sérieusement peser sur la vie de famille. Alors, on fait quoi ?

Le sommeil, ça s’apprend ?

Qui n’a jamais rencontré de jeunes parents au teint frais expliquant « notre bébé a fait ses nuits dès le retour à la maison« , ou « elle dort jusqu’à 9h, je suis obligée de la réveiller, oh la la« . Grrrr. Je sais, il faut se réjouir pour les autres, bla bla bla, tant mieux pour eux, bla bla bla… mais pourquoi, pourquoi pas moi ? Pourquoi dois-je donner le sein toutes les deux heures depuis six mois ?!?

Certes, les tétées (nocturnes et pas que) ne sont pas simplement nutritives : elles peuvent permettre au bébé de se rassurer entre deux cycles de sommeil. Certains pensent qu’un bébé n’est capable d’auto-apaisement qu’à partir d’un certain âge – et sûrement pas en deçà de six mois.

Toutefois, si certains bébés, même allaités, arrivent à faire des plages de sommeil de plusieurs heures, c’est bien que c’est possible ! Pourquoi ne pas essayer d’apprendre à son enfant à glisser d’un cycle de sommeil à l’autre sans se réveiller ?

Il y a des parents pour lesquels la privation de sommeil est délétère et toute la famille se porte mieux quand les problèmes nocturnes s’apaisent. Lorsque les méthodes sont douces, je ne vois pas de raison de s’en priver.

Faire ses nuits : une définition

Dans un monde idéal, chaque membre de la famille devrait pouvoir dormir d’une traite de l’heure du coucher au réveil. Les différentes phases de sommeil induisent de micro-réveils. En principe, un adulte arrive très facilement à enchaîner ces phases sans même s’en rendre compte. Ce n’est pas nécessairement le cas pour un bébé ou un enfant.

Je ne sais pas bien qui l’a décrété, mais la définition officielle de « faire sa nuit » est la suivante : dormir d’une traite de minuit à 5h du matin. A travers ce prisme, votre bébé fait déjà peut-être ses nuits !

Demander de l’aide à une consultante en sommeil

Lorsque je me trouve dans une impasse, je cherche de l’aide. Si j’ai mal au dos, je vais chez l’ostéopathe. Lorsque j’ai eu un doute sur mon allaitement, j’ai contacté une consultante en lactation. Lorsque mes enfants ont eu de multiples réveils nocturnes, j’ai demandé de l’aide à deux consultantes en sommeil. Je parle de la star Aude Becquart dans cet article et de Kelly Champinot de Bébés & Confidences dans celui-ci.

Google répertorie un nombre grandissant de ces coachs, à vous de faire un choix éclairé. Je vous conseille de regarder les témoignages de parents et de faire une sélection en fonction de votre budget. Certaines prestations avoisinent les 400€ ! Ce n’est peut-être pas nécessaire d’aller jusque là. A vous de voir si votre situation nécessite un accompagnement long et ultra personnalisé.

Pour mes deux consultations, en 2016 et 2019, j’ai payé environ 100€ je crois. Je serais prête à resigner tout de suite ! Si Paris vaut bien une messe, dormir 8h d’affilée vaut largement 100€. 😀

Pour info, mes enfants avaient chacun six mois quand nous avons commencé l’accompagnement. Cela me parait illusoire de le faire avant cet âge et peut-être même contre-productif.

L’accompagnement est également différent selon le but que vous poursuivez : souhaitez-vous atteindre le graal avec zéro réveil ? Souhaitez-vous apprendre à votre bébé à s’endormir en autonomie sans être bercé ou sans téter systématiquement ?

Attention, préparez-vous à devoir attendre au bas mot un mois avant de décrocher un rendez-vous. Les consultantes les plus recherchées ont un planning digne d’une ministre.

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« Ah pardon, Maman, tu dormais ? »

Apprentissage du sommeil : quels livres lire ?

Si vous n’avez pas envie de dépenser autant pour un coaching en sommeil, vous pouvez vous tourner vers la littérature spécialisée. Autant dire que les ouvrages sur les enfants et le sommeil sont pléthore.

Globalement, les consultantes en sommeil des bébés n’ont rien inventé. (Attention, je dénonce !) Les méthodes se ressemblent toutes plus ou moins.

Tracy Hogg est très connue dans le milieu, on l’appelle « la femme qui murmurait à l’oreille des bébés ». Son livre Les secrets d’une charmeuse de bébé constitue une bonne base.

J’ai également lu celui d’Elizabeth Pantley, Un sommeil paisible et sans pleurs.

Ces deux livres sont garantis 100% méthodes douces. Ils ne vous conseilleront pas de laisser votre bébé pleurer et de fermer la porte jusqu’à ce qu’il finisse par s’épuiser. Ne faites jamais ça, s’il vous plait. Il est démontré que c’est particulièrement néfaste pour le bébé. Fuyez donc les méthodes dites « Ferber » ou « CIO » pour « crying it out », autrement appelée « extinction method » dans les pays anglo-saxons. Rien que le nom fait froid dans le dos, non ?

Enfin, voici une ressource entièrement gratuite, merci Internet ! Je trouve que le site « My baby sleep guide » est une mine d’infos. Il est tenu par Rachel, une consultante en sommeil australienne installée aux Etats-Unis. Je vous conseille particulièrement les articles sur la méthode de Tracy Hogg « Pick up Put Down » et sur la nécessité d’être constant lorsqu’on se lance dans un protocole de sommeil.

« Il dormira bien un jour »

On peut aussi décider que l’enfant fera ses nuits « un jour ou l’autre » et qu’il suffit de s’armer de patience. Pour ceux qui ont un mental d’acier, une capacité à fonctionner grâce à un nombre restreint d’heures de sommeil ou qui optent pour le cododo, pourquoi pas.

A vous de voir où se situe votre curseur de tolérance !

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